La France entretient les meilleures relations du monde avec l'Arabie Saoudite. Pas étonnant qu'ASO a pu déplacer sa course (« Le Dakar ») dans cette région du monde.

Il faut dire que l'Arabie Saoudite est un bon client pour la France: la vente d'armes est une raison d'Etat qui fait fermer les yeux sur la guerre au Yemen, guerre que mènent les saoudiens avec ces mêmes armes. Mais bon il n'y a rien à dire puisque ce pays change: la preuve ? Les femmes ont le droit de conduire ! Jamal Khashoggi ? Une péripétie parmi d'autres.

Bien sûr, à côté de cet aspect géo-politique, la mort d'un énième concurrent (qui voulait « apprendre à se connaître ») pourrait sembler anodin. Mais non ! Le sport c'est aussi cette course qui fait des ravages tant du point de vue des droits de l'homme que du point de vue des corps (transformés en cadavres).

(février 2021)

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De nouveau « Le Dakar », comme on continue de l'appeler, a fait une nouvelle victime.

Mais encore une fois the show must go on. ASO considére-t-elle toujours que l'Arabie Saoudite est un merveilleux terrain d'aventure ?

Ce royaume voudrait constituer sa force de frappe géo-politique à travers le sport. Alors qu'un tournoi de baballe prestigieux est d'ores et déjà programmé là-bas, l'institution sportive n'a-t-elle donc rien à dire sur le sort des femmes là-bas, sur la liberté de penser ?

(janvier 2020)

PAGE D'ACCUEIL

La terreur des attentats islamistes contre le journal Charlie Hebdo et contre l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes à Paris a éclipsé (à juste raison) la mort d'un motard sur l'édition de 2015.
Pour celle de 2016 ce n'est plus trop le cas. La commémoration spectaculaire de ces attentats (et de ceux du 13 novembre 2015) ce dimanche 10 janvier 2016 sur la place de la République n'empêche pas de constater que ASO (Amaury Sport organisation, le propriétaire du rallye-raid) continue de produire ses blessés et ses morts, en même temps que son classement dérisoire et ses « magnifiques » images.
Mais bien sûr, ce tout dernier mort du « Dakar » ne pouvait rester sans incidence médiatique. Sur cette course, l'écho est fort quand il s'agit d'un pilote, beaucoup moins lorsqu'il s'agit de badauds. D'autant plus s'ils ne sont que blessés; même grièvement, même si un enfant de 10 ans est concerné.
Les victimes de ce rallye-raid (badauds ou simples passant qui ont eu le malheur de croiser cette caravane de la mort) n'ont jamais ou presque le droit d'être nommés. Pourquoi ? Est-ce parce qu'ils ne sont rien vis-à-vis de ces « héros » motorisés (dronés, électronisés) ?
En tout cas la série macabre se poursuit avec la bénédiction du service publique audiovisuel de France Télévision...

(janvier 2016)


Dakar 2012 : il n'a pas fallu attendre longtemps pour compter un mort de plus pour la nouvelle session de ce rallye où, scandale ! les vaches peuvent errer en toute liberté et sans enclos (le lecteur trouvera un article de presse ci-dessous).« S'engager sur le Dakar, c'est dans une certaine mesure escalader son Everest, boucler son tour du monde à la voile ou à la rame. Le podium d'arrivée représente un défi d'exception, parfois celui d'une vie ». ASO ne croit pas si bien dire ! Les « valeurs » du Dakar ? Prendre des risques, aller jusqu'à sacrifier sa vie pour arriver sur le podium en premier. Il n'y a pas trente six mille formes de compétition comme peuvent le prétendre des éducateurs sportifs ou des professeurs de sport un peu niais; il n'y en a qu'une seule : celle qui abime les concurrents dans une logique mortifère. C'est cela le sport.

« C'est un vrai drame, dit Etienne Lavigne, le patron d'ASO. C'est un garçon que nous connaissions bien. Il y a beaucoup d'émotion ce soir au bivouac. C'est dur de repartir demain. Mais c'est le plus grand hommage à lui faire. La compétition continue ». Le cynisme de circonstance sous forme de ritournelle est toujours, lui aussi, au rendez-vous. Au nom du fric, la compétition doit continuer. Ce genre d'« accident » est tellement logique que l'émotion passera bien vite pour ne plus embêter les bivouaqueurs. Et puis pourquoi « le plus grand hommage » qui pourrait être rendu aux morts du Dakar, ne serait-il pas d'arrêter cette course absurde ? Des morts, il y en a eu puisque nous en sommes dorénavant à 59.

L'entreprise ASO présente son produit (le spectacle d'une course sportive autos-motos) comme « une aventure humaine incomparable ». Vanter sa marchandise de pareille sorte est de bonne guerre capitaliste mais sous la surface des choses, le mode de production recèle toujours une saveur barbare : l'édition 2012 de ce rallye-raid en est encore une preuve s'il en fallait! De même, que penser du langage de la marchandise dont Lavigne est le représentant, lorsqu'il s'agit « (...) des concurrents amateurs, souvent venus réaliser un rêve (...) » ? Ou encore que « le Dakar est par nature attiré vers l'inconnu » ?

(janvier 2012)


Le Dakar a encore battu son record puisque nous en sommes désormais à 58 morts au total depuis 1979. Triste course à l'inutile s'il en est ! Ces soit disant passionnés ne se contentent pas de se vautrer eux-mêmes mais dans leur folie de la vitesse, ils percutent logiquement des personnes sur les à-côtés.

Et les médias relaient gentiment cette course macabre à la solde d'ASO (Amaury Sport Organisation), une entreprise qui organise d'autres compétitions à grand renfort de publicité pour ses profits juteux. Des journalistes disent encore une fois que le Dakar est endeuillé mais en réalité ce sont les familles, les amis qui sont dans le deuil. La course, elle, continue puisque la philosophie du sport, en quelque sorte, consiste à adopter le principe : « on ne fait pas d'omelette sans casser d'oeufs ».

Enfin, il faudrait s'interroger sur le peu de cas fait autour de ces morts de début d'année. Est-ce parce que ce ne sont pas des pilotes ? Et ces fous du volant vont-ils continuer longtemps à bénéficier d'un tel laxisme de la justice argentine ? Pourquoi ce traitement de faveur ?

(janvier 2010)


LE SIFFLET ENROUE, N° 23
Paraissant au bon vouloir de son auteur,
présentement, le mardi 6 janvier 2009


Quand le tout dernier sifflet enroué a été publié, cela faisait belle lurette que le pilote de moto Pascal Terry était mal en point puisque depuis le dimanche 4 janvier, il avait quitté la course ; initialement pour une panne d'essence. Il a été retrouvé mort dans la nuit du mercredi 7 janvier suite à un oedème pulmonaire. Il faut dire qu'en Argentine, c'est l'été et que la chaleur peut être intense. Si l'on rajoute à cela le stress de la compétition qui oblige à rouler le plus vite possible...

Le pire est sans doute qu'ASO (Amaury Sport Organisation), n'a fait part de la disparition de ce pilote qu'à partir du moment où il n'était plus possible de faire autrement : quand elle avait un cadavre sur les bras. Si l'on rajoute à cela l'extrême discrétion et la désinformation sur les deux motards britanniques (Green et Harrison) qui ont été plongés dans le coma artificiel suite à leur chute, la réalité est accablante pour cette course à l'absurde. La rétention d'information concernant ces accidentés et ce disparu (avant qu'il trouve la mort), est peu ou prou la pratique ordinaire de toute institution. Seulement l'institution sportive mérite d'être comparée à l'Armée pour l'intensité de l'opacité qui y règne. L'institution sportive mériterait bien, elle aussi, d'être appelée « la grande muette ».

Vendredi 9 janvier, ce sont deux morts supplémentaires qui étaient à recenser. Un gros camion de l'organisation, assurant la fourniture en pneumatique pour les concurrents, a percuté une voiture avec ses deux pauvres passagers dont on aura peine à connaître les noms. Mardi 13 janvier c'est un autre motard ( Cristobal Guerrero) qui, suite à une chute, se trouve entre la vie et la mort. Dans ce cas, il n'est pas étonnant que des coureurs préfèrent abandonner plutôt que de risquer leur vie. Enfin, samedi 17 c'est de nouveau un spectateur qui fait les frais d'un bolide : gravement blessé, son nom ne sera probablement pas mentionné alors qu'on connait celui du pilote...

Le discours apaisant sur la maîtrise technique des risques dans la pratique sportive, tenu aussi bien par les sportifs et les entraîneurs que par les médecins ou les bureaucrates de fédération, manifeste une fois de plus son caractère idéologique. En pareil cas, les mécanismes de défense s'emploient à banaliser le caractère morbide de cette compétition : the show must go on ! ; le plus important étant de continuer à admirer les paysages et de légitimer la beauté du Dakar. Ainsi une longue chaîne macabre existe depuis 1979 : 19 coureurs, 22 spectateurs dont 10 enfants, et 13 personnes de l'organisation. ASO a beau jeu d'interdire une « comptabilité macabre ». La honte ne réside pas dans cette opération mais bien dans ce qui la rend nécessaire : la compétition sportive qui propulse ses bolides ravageurs de vie.

La mise à jour de ce Sifflet enroué (dimanche 18 janvier), complète le précédent contenu devenu incomplet.

Le Dakar a du plomb dans l'aile : il faut maintenant l'enfoncer encore plus et le laisser mourir de sa belle mort !


Dakar : ça commence bien !

La sécurité du « Dakar » est paraît-il désormais assurée. L'année dernière, en raison de l'assassinat de quatre touristes perpétré par des islamistes (tendance Al-Qaïda), l'État français a mis fin à l'épreuve. Ce n'était que provisoire puisque en février 2008 l'entreprise ASO qui organise ce type d'« événement » sportif, annonçait qu'il était déplacé dans une autre région du monde : en Argentine et au Chili. On l'aura compris, la sécurité qui prime selon ASO n'est que celle du dispositif : le matériel technique avant tout (engins motorisés et aériens, appareils de retransmission télévisuelle).

« Le Dakar a fait ses deux premiers blessés parmi les spectateurs, venus en masse (sic) suivre le célèbre rallye-raid. Vendredi [le 2 janvier 2009], c'est une femme qui a été renversée par un équipage argentin lors de la parade des concurrents à Buenos Aires. Hier [samedi] c'est un petit garçon de 8 ans qui a eu une jambe cassée et une blessure à la tête après avoir été fauché par un camion Mitsubishi, sorti de la route à Saladillo. Tous les deux ont été hospitalisés pour des blessures légères » (Le Journal du Dimanche, 4 janvier 2009, p. 25). Doit-on juger qu'une jambe cassée est une blessure légère ? Que la percussion des corps par des bolides n'est que le fruit du hasard quand on sait que depuis 1979, le Dakar a fait 50 morts ?

Les concurrents payent eux-mêmes un prix élevé pour leur passion puisque deux accidents ont déjà eu lieu pour cette édition 2009 : un coma après une chute et une évacuation par hélicoptère. En ce qui concerne la morbidité et les traumatismes physiques, la continuité est désormais assurée. Mais le mépris et l'arrogance ne sont pas non plus en reste. Et ce d'autant plus que le Dakar risque de s'installer tous les ans dans cette région du monde. Comme en Afrique, l'Amérique du Sud est prise pour un terrain de « jeu » pour riches : il s'agit d'un raid néo-colonialiste qui saccage le paysage et pollue la nature (la faune et la flore). Le mépris s'affiche aussi envers les peuples indiens des contreforts andins qui sont en lutte pour la survie de leurs communautés traditionnelles. Ils entretiennent un rapport sacré à leurs terres : cette caravane de la mort qui passe par le nord de l'Argentine puis par le désert de l'Atacama au Chili ne peut qu'être une offense à leurs égards.

Et le Dakar est toujours une débauche de moyens (humains, financiers, techno-scientifiques) pour une course absurde. Cette profusion doit être mise en rapport avec les conséquences sociales de l'application du « consensus de washington » c'est-à-dire cet accord qui fut adopté en 1990 entre le gouvernement américain, le FMI (Fond Monétaire International) et la banque mondiale. Accord qui définissait le modèle d'Etat et de politique économique applicable à l'Amérique du sud. C'est carlos Menem qui se chargea de cette application pour ce qui concerne l'Argentine. Alors que de ce fait, des enfants du nord meurent parfois de malnutrition, révélant une carence du système de santé et d'éducation, l'opulence ostentatoire de cette course est une véritable provocation. La délocalisation du Dakar ne change pas la nature de cette compétition sportive : peut importe le lieu pourvu que le rêve d'aventure soit au rendez-vous. Mais cette fantaisie dont la publicité envahit les écrans chaque début d'année, n'est que factice : reproduite industriellement, elle n'est là que pour sublimer de manière répressive les frustrations quotidiennes. Il ne s'agit que d'images d'aventures et de paysages de rêve. L'adhésion à ces images et à leurs croyances doit être une évidence selon les organisateurs : quand est-ce que cette autre provocation connaîtra son point-limite ? A ce propos, on se souviendra qu'il y a maintenant sept ans, le 20 décembre 2001, le peuple argentin retrouva sa dignité en s'insurgeant contre l'injustice qui lui était faite?

La trentième édition du Dakar démontre l'érection d'un bloc capitaliste par delà la frontière du Chili et de l'Argentine. Un bloc qui préfigure les futures voies du flux intensif de marchandises dans cette région. Le désert de l'Atacama n'a pas encore recelé tout son potentiel marchand avec ses mines de cuivre. De même l'axe Valparaiso-Mendoza qui donne accès à l'océan pacifique reste encore à exploiter pour faire de cette région du cône de l'Amérique du sud un pôle capitaliste. Ainsi la fonction de l'institution sportive dans l'horizon néo-moderne est de constituer une avant-garde du capital : elle n'est pas seulement un produit passif de la mondialisation néo-libérale. Dans le même temps, et face aux résistances à la destruction des acquis sociaux ou des communautés traditionnelles qui ne manquent pas de se manifester ici ou là, le sport fait corps avec les nouvelles formes de domination. Le Dakar est en phase avec les nouvelles réalités de la société néo-moderne du XXIème siècle. Il véhicule le message de la prédation et c'est pour cela qu'il reste une saloperie motorisée.

Que se vayan todos !


AFP/vendredi 15 janvier 2021 - 09:22:36 GMT 295 mots

Dakar-2021/Moto: décès du pilote français Pierre Cherpin

Paris (AFP) - Le pilote français amateur Pierre Cherpin, qui souffrait d'un traumatisme crânien après une chute lors de la septième étape du Dakar 2021, est décédé lors de son transfert en France, a annoncé vendredi l'organisateur du rallye-raid.

« C'est au cours de son transfert par avion sanitaire entre Jeddah et la France que" ce chef d'entreprise de 52 ans "est décédé des suites de blessures consécutives à une chute survenue au cours de la 7e étape Ha'il ? Sakaka, le 10 janvier », selon un communiqué [de l'organisation ASO].

Il s'agit du premier décès de l'édition 2021 de l'épreuve.

L'an passé, le Portugais Paulo Gonçalves avait trouvé la mort lors de la 7e étape, entre Ryad et Wadi Ad-Dawasir en Arabie saoudite.

Pour Pierre Cherpin, il s'agissait de sa quatrième participation (2009, 2012, 2015 et 2021). Après sa chute, « les secours dépêchés sur place par hélicoptère l'avaient rejoint alors qu'il était inconscient. Transporté à l'hôpital de Sakaka, son bilan médical faisait état d'un traumatisme crânien grave avec perte de connaissance », selon le communiqué.

« Opéré en urgence en neurochirurgie, il avait depuis été maintenu en coma artificiel, son état étant demeuré stable tous ces jours derniers. Il avait été transporté par avion sanitaire de Sakaka à l'hôpital de Jeddah, puis vers la France, où il devait rejoindre l'hôpital de Lille », précise l'organisateur.

Dans des propos rapportés dans le communiqué, Pierre Cherpin se revendiquait « amateur ». « Je n'y vais pas pour gagner mais pour découvrir des paysages que je n'aurais jamais eu l'occasion de voir. Tout est grisant, rouler avec une moto de course, vivre sa passion, apprendre à se connaître », avait-il confié.

sm-bde-ng/lrb


AFP - Journal Internet AFP (français
dimanche 12 janvier 2020 - 18:12:14 GMT 801 mots

Le Dakar en deuil après le décès du pilote portugais Gonçalves

Par Diane FALCONER

Wadi ad-Dawasir (Arabie saoudite) (AFP) - Le rallye Dakar a été endeuillé dimanche par la mort du motard portugais Paulo Gonçalves, 40 ans, victime d'une chute dans la septième étape. C'est le 25e décès d'un pilote dans l'histoire de la course.

Gonçalves, deuxième de l'édition 2015, était un pilote expérimenté, reconnu comme une figure de la caravane et qui disputait son treizième Dakar. Il a chuté au km 276 de la spéciale qui reliait Ryad à Wadi Ad-Dawasir dans le sud-ouest de l'Arabie saoudite.

En soirée, les concurrents, dont certains avaient les larmes aux yeux, ont observé une minute de silence sur le bivouac, où une photo de Gonçalves a été affichée sur un écran géant.

Les organisateurs ont expliqué que le Portugais était en arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée de l'équipe médicale. Après une tentative de réanimation qui a duré près de trente minutes, il a été héliporté vers l'hôpital, où son décès a été constaté.

"C'est tout le Dakar qui est endeuillé, c'est très triste et c'est difficile à vivre", a réagi Luc Alphand, vainqueur du Dakar en auto en 2006. L'ancien skieur, qui suivait l'étape en hélicoptère, a été parmi les premiers sur les lieux. "On s'est posé mais Paulo était déjà inconscient. Le médical est arrivé très vite et on a essayé de faire des massages", a-t-il relaté.

- Ondulations -

L'Espagnol Fernando Alonso, qui participe à son premier Dakar, a également raconté avoir vu les hélicoptères de l'assistance médicale pendant la course. "On a appris à la fin de l'étape que c'était une mauvaise nouvelle. C'est difficile de parler de l'étape car c'est très émouvant, il n'y a pas grand chose à dire", a déclaré le double champion du monde de F1.

Sur des photos prises quelques instants après l'accident, le pilote apparait gisant au milieu d'une grande étendue de sable, sa moto quelques mètres plus loin, pendant que les secours et d'autres pilotes s'affairent autour de lui.

D'après eux, la chute a eu lieu sur un long secteur plat où le terrain marquait des ondulations, qui avaient bien été signalées sur le road-book.

C'est le motard australien Toby Price qui roulait derrière Gonçalves, qui a trouvé le pilote au sol et donné l'alerte, a révélé le patron du Dakar David Castera. Le tenant du titre est resté longtemps aux côtés du Portugais, tout comme le Slovaque Stefan Svitko.

"C'est un mec expérimenté Paulo, qu'on connait depuis des années", a réagi Stéphane Peterhansel. "C'est un mec volontaire, costaud. On est forcément triste pour sa famille."

- "On joue avec le feu" -

Le Portugais, champion du monde de rallye tout terrain en 2013, avait débuté sur le Dakar en 2006 et avait terminé quatre fois dans le top 10.

Après avoir cassé son moteur dans la troisième étape, il occupait la 46e place du général.

Depuis la création du rallye en 1979, 25 concurrents y ont trouvé la mort, dont 20 motards, un chiffre témoignant de la dangerosité de cette catégorie, où les pilotes atteignent parfois des vitesses vertigineuses. Le dernier décès d'un pilote, le Polonais Michal Hernik, remontait à l'édition 2015 en Argentine.

"Je l'ai toujours senti en moto qu'on joue avec le feu. J'ai arrêté ma carrière en moto très jeune et j'ai vu des copains se tuer devant moi", a témoigné Peterhansel, treize titres du Dakar au compteur, dont six en moto.

"On sait tous que la moto c'est dangereux", a ajouté David Castera. "Vous partez le matin, vous avez la boule au ventre parfois parce qu'on n'a pas de protection, on a rien."

Gonçalves, pilote de l'écurie Hero, avait pu prendre le départ du Dakar de justesse après avoir subi un accident qui lui avait causé une fracture de la rate en décembre. "Pour moi, être au départ est déjà une victoire", avait-il déclaré.

Dans la soirée, les organisateurs ont annoncé l'annulation de l'étape de lundi pour les motos et les quads afin de "respecter la douleur des pilotes".

Cette septième spéciale a été remportée chez les autos par Carlos Sainz (Mini), qui signe sa troisième victoire d'étape. L'Espagnol, double vainqueur de l'épreuve, a ainsi accru son avance sur son dauphin, le Qatarien Nasser Al-Attiyha (Toyota), repoussé à dix minutes.

Dans la catégorie moto, c'est l'Argentin Kevin Benavides (Honda) qui s'est imposé, alors que l'Américain Ricky Brabec (Honda) conserve la tête au général.


AFP - Journal Internet
Samedi 9 janvier 2016 - 22:06:45 GMT

Dakar: un homme tué dans un accident avec une voiture de course

Salta (Argentine) (AFP) - Un homme âgé de 63 ans est décédé samedi après avoir été percuté par la voiture pilotée par le Français Lionel Baud lors de la spéciale de la 7e étape du Dakar entre Uyuni, en Bolivie, et Salta, en Argentine, ont annoncé les organisateurs.

"Un accident est survenu au kilomètre 82 de la spéciale du jour en territoire bolivien où le concurrent auto N.409, Lionel Baud, a percuté un homme de 63 ans qui se trouvait isolé sur la piste. Arrivé sur place, le service médical de l'organisation n'a malheureusement pu que constater le décès de la personne accidentée", écrivent les organisateurs dans un communiqué.

"Les autorités boliviennes (...) se sont rendues sur place avec un hélicoptère de l'organisation, afin de déterminer les circonstances de l'accident", conclut le texte.

Une enquête pour déterminer les circonstances de l'accident a été ouverte par les autorités boliviennes, qui devaient entendre le pilote et le co-pilote, ont encore indiqué les organisateurs.

La 38e édition du Dakar avait déjà été marquée par un accident survenu lors du prologue au départ de Buenos Aires il y a une semaine. La voiture pilotée par un équipage chinois, Guo Meiling et Min Liao, était sortie de piste et venue percuter un groupe de spectateurs, faisant dix blessés, dont trois graves.

En 2010, lors de la deuxième édition du Dakar en Amérique du Sud, la sortie de piste du 4x4 du duo germano-suisse Mirco Schultis-Ulrich Leardi avait provoqué la mort d'une spectatrice de 28 ans.

L'année suivante, un automobiliste avait été tué dans un accident avec un concurrent attardé, qui rentrait au bivouac de Chilecito, en Argentine.


AFP Doc
Dimanche 3 janvier 2016 - 06:25:48 GMT

Dakar-2016: accident lors du prologue, un garçon et son père grièvement blessés

Par Elodie SOINARD

Buenos Aires (AFP) - Un jeune garçon âgé de 10 ans et son père âgé de 34 ans ont été grièvement blessés au cours du prologue du Dakar-2016, samedi dans la région de Buenos Aires, quand une voiture est sortie de route et est venue les percuter, entraînant l'interruption de la course.

Au total, dix personnes - tous des spectateurs - ont été blessées dans l'accident, les huit autres plus légèrement, selon un dernier bilan communiqué dans la soirée par les organisateurs.

"Les moyens conjoints de l'organisation et des forces locales ont pris en charge et évacué quatre blessés, dont deux gravement touchés", écrivent-ils dans un deuxième communiqué. "La gendarmerie a indiqué que six autres personnes plus légèrement touchées avaient été conduites à l'hôpital", ajoutent-ils.

L'un des deux blessés graves souffre d'un traumatisme crânien, l'autre d'un traumatisme thoracique, a précisé Etienne Lavigne, directeur du Dakar.

Dans un premier temps, il avait fait état auprès de l'AFP de deux personnes "en situation d'urgence absolue, trois en situation d'urgence relative" et cinq blessés légers.

C'est un équipage chinois composé de la pilote Guo Meiling, qui découvrait cette année le Dakar, et du co-pilote Min Liao qui est impliqué dans l'accident. La voiture N.360 a quitté la route et est venue percuter un groupe de spectateurs dans une grande ligne droite, au niveau du kilomètre 6,6 de la spéciale du prologue reliant la capitale argentine à Rosario (346 km), qui en comptait onze.

Les circonstances de l'accident, qui s'est produit à 17h59 locales (21h59 françaises) près d'Arrecifes, petite ville du nord de la province de Buenos Aires, restent à déterminer.

Une enquête a été ouverte par les autorités locales et l'équipage chinois doit être prochainement entendu par la police.

Les dix spectateurs blessés ont été transportés dans un premier temps à l'hôpital d'Arrecifes. Puis les deux les plus sérieusement touchés ont été transférés dans la soirée vers un hôpital de Pilar, à une cinquantaine de kilomètres de Buenos Aires. "Les bilans médicaux sont toujours en cours", ont précisé les organisateurs. En 2010, pour la deuxième édition du Dakar en Amérique du Sud, la sortie de piste du 4x4 du duo germano-suisse Mirco Schultis-Ulrich Leardi avait provoqué la mort d'une jeune spectatrice de 28 ans.

- Loeb dans le rythme -

La course avait jusque-là pris un départ en pente douce, pour les grands débuts de Sébastien Loeb, nonuple champion du monde des rallyes, sur le Dakar.

Si le podium d'avant-départ l'an passé, en plein coeur de Buenos Aires, avait déplacé quelque 650.000 personnes, la foule était nettement moins nombreuse samedi au départ de Tecnopolis, la cité des sciences de la capitale argentine, située en périphérie de la ville.

Puis face du départ de la spéciale, sur l'autre rive du rio, des curieux profitaient d'un barbecue avant le passage des premiers concurrents. Plus loin, appuyés le long de clôtures, assis sur des chaises alignées ou parfois même grimpés sur le toit de camions, drapeau argentin hissé, d'autres spectateurs suivaient les premiers tours de roue de l'édition 2016.

Avant l'accident, les 136 motards avaient bouclé le parcours de 11 kilomètres, tout comme les 45 pilotes de quad, les premiers à s'élancer. Le meilleur temps sur deux roues a été réalisé par l'Espagnol Joan Barreda Bort (Honda) et le Portugais Ruben Faria (Husqvarna).

Dans la catégorie auto, 59 équipages ont terminé la spéciale, dont les principaux favoris - Mini et Peugeot - qui ont tenu leur rang.

Loeb a, lui, plutôt réussi ses débuts sur le Dakar. Il a signé le même temps que son illustre équipier chez Peugeot, Stéphane Peterhansel (11 titres). Tous deux ont conclu le prologue à 9 secondes du leader, le Néerlandais Bernhard Ten Brinke (Toyota).

"C'était important de ne pas faire d'erreur. J'ai fait une bonne première spéciale. C'était le but d'être au contact, le but n'était pas d'être devant", a insisté Loeb.

Les temps des voitures arrivées avant la neutralisation de la course sont maintenus, alors que les 51 autres équipages auront un temps imparti, dont les modalités restaient à définir par les organisateurs.

Dimanche, la pluie pourrait s'inviter lors de la première étape reliant Rosario à Villa Carlos Paz.


AFP Infos Françaises
Mercredi 7 janvier 2015 - 18:55:16 GMT

Dakar-2015 - La mort de Michal Hernik: décryptage

Copiapó (Chili), 7 jan 2015 (AFP) - - La mort encore inexpliquée de Michal Hernik, ce motard polonais qui découvrait le rallye Dakar, mardi lors de la 3e étape souligne l'extrême dureté de cette épreuve, dont le tribut ne cesse de gonfler, malgré de très strictes mesures de sécurité.

Serait-il pour autant possible d'éviter de tel drame ? Tentative de réponse, en décryptant le cas du dossard 82 :

Question. Quand et comment l'alerte a été donnée ? Réponse. A 14h37 locale, lors de la 3e étape qui conduit les concurrents de San Juan à Chilecito (Argentine), l'iritrack de Michal Hernik cesse d'émettre. Cette balise, dont chaque concurrent est équipé, permet de savoir en permanence, via GPS, où celui-ci se trouve, à quelle vitesse il évolue, et si il est en mouvement (signal bleu), à l'arrêt (signal jaune), ou en détresse (rouge), après que le concurrent a lui même appelé à l'aide en appuyant manuellement sur le bouton rouge. En l'occurrence, sur l'un des écrans du PCO (Poste de commandement opérationnel), sur le bivouac de Chilecito, le 82 s'affiche en orange clair, puis orange foncé, puis en rouge, indice que son iritrack n'a pas émis sa position trois fois de suite (un signal est émis toutes les 5 minutes). Première décision prise alors, par le régulateur allure, dans le PCO: demander aux commissaires de course sur le terrain de signaler le passage de Hernik à l'arrivée de la spéciale. A 15h16 il n'est toujours pas passé, alors que selon sa vitesse moyenne du jour, il devrait avoir fini la spéciale chronométrée. Sept minutes plus tard, à 15h23, décision est prise par la direction de la course d'envoyer un hélicoptère médicalisé pour le chercher.

Q. Les secours arrivent-ils suffisamment vite ? R. L'hélicoptère part à la recherche de Michal Hernik, vers le dernier point GPS donné par son iritrack. Il arrive sur le site à 16h03. Le motard polonais est allongé à côté de sa KTM, au km 206, casque enlevé, mais le médecin ne peut que constater sa mort. La moto ne présente aucune trace de choc, et le motard aucune trace de blessure. Selon Florence Pommerie, médecin chef de l'équipe médicale déployée sur le rallye, le temps moyen pour les plus rapides des hélicoptères pour arriver sur site après alerte est "de 16 à 17 minutes". Il a fallu 40 minutes en l'occurrence, mais le délai s'explique par le fait que la position exacte du motard n'était pas connue, du fait de la panne de son iritrack.

Q. La course est-elle trop dure pour les concurrents, et notamment les motards ? R. "Le Dakar est la course de moto la plus dure, la plus dangereuse", ne cache pas Etienne Lavigne, le directeur de cette épreuve qui a déjà fait 24 morts parmi ses concurrents, dont 19 motards, depuis sa création en 1979. "Le Dakar est par essence une compétition sélective, cela fait partie de son ADN", insiste-t-il souvent. Alors certes, la 2e étape du rallye, lundi, la plus longue de ce Dakar, avec 518 km de spéciale, s'était disputée sous un soleil de feu, avec des températures de 49 degrés relevées. Mais Michal Hernik l'avait terminée, et avait passé une vrai nuit sur le bivouac de San Juan, à la différence de beaucoup d'autres concurrents.

Q. Ce motard était-il mal préparé ? R. Le Dakar est de plus en plus sélectif, pour éviter d'envoyer sur des terrains très difficiles des motards peu avertis. Et Michal Hernik avait passé les critères de sélection, après avoir participé au rallye du Maroc en 2013 et à l'Abou Dhabi Desert Challenge en 2014. Le fait qu'il était un "bleu" du Dakar ne semble pas un élément marquant: Eric Palante, le motard belge décédé lors de la 6e étape du Dakar 2014, en était à son 11e Dakar, et deux anciens vainqueurs du rallye, Gilles Lalay (1989) et Fabrizio Meoni (2001 et 2002), ont eux aussi trouvé la mort sur les pistes du rallye, malgré leur expérience.

ol/gca


AFP
Vendredi
10 janvier 2014 - 20:48:26 GMT

Par Hervé GUILBAUD

Dakar: la mort d'un motard belge endeuille le rallye-raid

Salta (Argentine) (AFP) - Les Français Alain Duclos et Stéphane Peterhansel ont gagné vendredi, en motos et en autos, la 6e étape Tucuman - Salta (est de l'Argentine) du Dakar-2014, endeuillée par la mort jeudi du motard belge Eric Palante.
Duclos a devancé le leader espagnol du classement général Marc Coma (KTM) et son compatriote Michael Metge (Yamaha).
Au général, Coma a légèrement augmenté son avance sur son compatriote Joan Barreda Bort (Honda), Duclos grimpant sur le podium, à la 3e place, à un peu plus d'une heure du premier.

Dans la catégorie autos, Peterhansel (Mini) s'est imposé devant le Qatari Nasser Al-Attiyah et l'Argentin Orlando Terranova, également sur Mini tous les deux. Au général, l'Espagnol Nani Roma (Mini) a conservé la première place devant Terranova et Peterhansel, 5e jeudi et qui n'était plus vendredi soir qu'à un peu plus de 33 minutes du leader. Le taux d'attrition chez les motos comme chez les autos est élevé dans ce Dakar-2014, parti le 5 janvier de Rosario et qui se termine le 18 à Valparaiso (Chili), après un bref passage en Bolivie pour les seuls motards. Avant même le départ de la 6e étape, on dénombrait 82 abandons sur 174 au départ (47%) chez les motards et 55 sur 147 (37%) chez les motos.


Palante, décédé jeudi lors de la 5e étape de l'épreuve, est le 23e concurrent à trouver la mort en 36 éditions du Dakar, en incluant celle de 2008 annulée pour cause de menace terroriste. Le motard belge, 50 ans, disputait son 11e Dakar, sur une Honda avec l'ambition de gagner le classement des "malles-motos", les concurrents sans assistance. Marié et père de 5 enfants, Palante avait abandonné à six reprises le Dakar, mais était néanmoins un motard chevronné. Il occupait la 88e place du Dakar-2014 à l'issue de la 4e étape San Juan - Chilecito mercredi soir.

"A 08h30 ce (vendredi) matin, alors que l'équipage du camion balai se portait sur la position du motard 122 afin de le récupérer, au km 143 de la spéciale de la 5e étape entre Chilecito et San Miguel de Tucuman, il a découvert le corps sans vie d'Eric Palante, le pilote belge de la moto numéro 122", selon un communiqué d'Amaury Sport Organisation (ASO).
"Je deviens vieux"
"Les circonstances et les causes du décès sont analysées par le juge Analia Castro de Massucco de Belen, province de Catamarca", ajoute le texte.
"Aucune alerte n'est parvenue auprès des organisateurs. Eric avait été ravitaillé en eau dans l'après-midi", poursuit le communiqué, précisant que "la famille du pilote a été prévenue dans la matinée (de vendredi) par l'organisation".

"Cette année, je vais rouler à ma main", avait déclaré Palante avant le départ du Dakar-2014. "Je deviens vieux et je marche un peu comme un diesel, alors plus les étapes sont longues, mieux c'est. Je vais essayer de gagner le classement malles-motos, j'en suis capable".
L'édition du Dakar qui a connu le bilan le plus lourd remonte à 1988, avec 8 morts. Depuis 1978, seulement sept Dakar n'ont pas été endeuillés. Avant Eric Palante, le dernier concurrent à avoir trouvé la mort dans cette course était un autre motard, le Français Thomas Bourgin, décédé le 11 janvier 2013.
L'annonce de la mort de Palante a durement frappé le Dakar et ses concurrents.
"Cela fait quelques années que l'on croisait Eric sur les rallyes", a déclaré le Français Cyril Despres, cinq fois vainqueur du Dakar. "Ca fait beaucoup de peine. C'était vraiment un passionné de son sport. Il mettait beaucoup d'énergie pour le pratiquer".
"Savoir qu'il ne va pas rentrer dans sa famille est assez dur, a-t-il ajouté. Il faisait très, très chaud (jeudi), le sable était mou" là où on a retrouvé le corps de Palante.

Deux journalistes argentins couvrant le Dakar en Argentine ont aussi trouvé la mort jeudi dans la chute de leur véhicule dans un ravin, a déclaré à l'AFP Francisco Delgado, un responsable de la revue Super Rally.
"Les personnes décédées sont Martin Delgado, un étudiant en journalisme de 20 ans, et Daniel Ambrosio, 51 ans, un amateur de courses de voitures", avait-il précisé.
Sans compter ces deux journalistes, non accrédités officiellement auprès des organisateurs, 63 personnes au total ont perdu la vie sur un Dakar depuis la première édition de ce rallye en 1979.

AFP
Vendredi 11 janvier 2013 - 18:26:08 GMT
Dakar-2013: mort d'un concurrent français en moto

CALAMA (Chili) (AFP) - Le Français Thomas Bourgin, concurrent moto du Dakar-2013, est décédé dans un accident de la circulation au Chili alors qu'il effectuait vendredi matin le trajet de liaison devant le conduire au départ de la spéciale de la 7e étape, ont annoncé les organisateurs.

"L'accident a eu lieu à 08h23 au km 237 du parcours de liaison, dans la montée vers la Cordillère, côté Chili. Le jeune pilote de 25 ans est entré en collision avec une voiture de carabiniers chiliens qui arrivait en sens inverse. Les circonstances exactes de l'accident font l'objet d'une enquête", a indiqué ASO, société organisatrice de l'épreuve, dans un communiqué.

"Les équipes médicales du rallye dépêchées sur place n'ont pu que constater le décès du pilote, probablement mort sur le coup", poursuit le communiqué.

Thomas Bourgin, originaire de Saint-Etienne où il est né le 23 décembre 1987, occupait la 68e place du classement général de son premier Dakar. Il avait pris la 4e place de l'Africa Race en 2011 avant de terminer 7e du Rallye de Tunisie.

Jeudi, le Dakar avait déjà été endeuillé avec la mort de deux personnes dans un accident de la circulation, impliquant un véhicule d'assistance du rallye.

L'accident, qui avait eu lieu au Pérou 10 km avant la frontière avec le Chili, impliquait un véhicule d'assistance et deux taxis. Les deux victimes étaient le conducteur et l'un des passagers d'un taxi.

LEMONDE.FR avec AFP | 03.01.12 | 09h21  Mis à jour le 03.01.12 | 11h10

Dakar 2012 : le pilote Bruno Da Costa grièvement blessé

Le motard français Bruno Da Costa (Yamaha) a été grièvement blessé,lundi 2 janvier après-midi, en heurtant de plein fouet un bovin, lors de la 2e spéciale du Rallye-raid Dakar entre Santa Rosa de la Pampa et San Rafael, en Argentine, ont indiqué les organisateurs. Le pilote de 38 ans, qui souffre selon un premier diagnostic d'une hémorragie rénale, a été transporté d'urgence à l'hôpital de Mendoza. La vache heurtée par le pilote a été tuée sur le coup lors du choc.

Dimanche, la première étape du rallye Dakar 2012 avait déjà été endeuillée par la mort du motard argentin Jorge Martinez Boero, 38 ans, tué dans une chute. Selon un décompte effectué par l'AFP, il s'agit du vingt et unième concurrent du Dakar à trouver la mort durant la course depuis l'édition 1979 de cette épreuve, organisée à vingt-neuf reprises en Afrique avant d'arriver en Amérique latine, en 2009. Bruno Da Costa était conscient lorsque les secours sont très rapidement arrivés et l'ont pris en charge. Il a été soumis dans un premier temps à un examen scanner qui a montré un très gros hématome rénale. La décision de transporter le motard à l'hôpital a alors été prise, a indiqué l'organisation du Dakar.

L'accident est survenu dans la partie la plus roulante de la spéciale, au km 126, où la piste en dur trace droit dans la pampa d'épineux et où les pilotes poussent leurs engins à fond. Comme a pu le constater un journaliste de l'AFP par hélicoptère, il n'y a quasiment pas de fermes d'élevage dans cette région, mais on peut voir ici et là quelques bovins ou caprins qui évoluent en toute liberté et sans enclos. C'est un de ces animaux que le motard français n'a pu éviter.


1/1/12 - 18 h 04
AFP - SPORT

Dakar-2012: mort d'un motard argentin

Un motard argentin, Jorge Martinez Boero, 38 ans, est mort dimanche durant la 1re étape du rallye Dakar 2012, lors de la spéciale chronométrée organisée au sud de Mar del Plata, a-t-on appris auprès de l'organisation de la course.

Le motard est décédé des suites de ses graves blessures après une chute à deux kilomètres de l'arrivée de la spéciale de 57 km courue dans les dunes de sable le long de l'océan Atlantique, près de la commune de Necochea, à 14h19 précise.

"Après la chute, le pilote a été victime d'un arrêt cardiaque. Il a été secouru à peine cinq minutes après l'accident par le personnel médical de la course, présent à bord d'un hélicoptère", a précisé l'organisation de la course, "mais il n'a pas été possible de le réanimer, et il est décédé lors de son transfert à l'hôpital".

Boero, qui courait sur une Beta, avait déjà participé une fois au Dakar, l'an dernier, et il avait alors dû abandonner lors de la 6e étape, après avoir été victime d'une chute à un kilomètre de l'arrivée à Iquique, au Chili. A peine touché, tombé dans un précipice, il avait alors dû attendre les secours pendant près de huit heures.

Jorge Martinez Boero est le fils d'un champion argentin de rallye automobile, décédé en 2004.

Cette première étape du Dakar-2012, longue de plus de 800 km, menait les concurrents de Mar del Plata à Santa Rosa de la Pampa, dans l'ouest du pays.

AFP


Créé le 13/01/2011 à 17:17
Par Be. C.
De Sports.fr

Le Dakar renoue avec une triste habitude

Après les deux travailleurs morts électrocutés en marge de la course samedi dernier, le Dakar 2011 doit faire face au décès d'un nouvel homme, mercredi, très tôt dans la matinée. Sous les coups de 6h, Eduardo Osvaldo Amor, un concurrent argentin, est en effet entré en collision avec un automobiliste, qui n'a pas survécu à ses blessures. Une enquête a d'ores et déjà été ouverte.

Toutes les mesures de précautions n'ont donc pas évité le drame. Alors qu'Amaury, l'organisateur du Dakar, avait mis l'accent sur la sécurité des spectateurs et des concurrents pour cette édition 2011, un décès est venu entacher la course, jeudi. "A 6h10 ce matin, un accident de la circulation s'est produit entre le concurrent argentin n°410 et un automobiliste, 30 km après la sortie de la spéciale à l'entrée du village de Tinogasta, le concurrent se dirigeant en liaison vers le bivouac de Chilecito", explique ainsi le communiqué de presse de l'organisation. La voiture en question est la la Toyota des Argentins Eduardo Osvaldo Amor et Alejandro Horacio Fenoglio.
Un accident qui se révèle fatal, puisque malgré l'arrivée des secours, le patient succombe finalement à ses blessures, une fois arrivée à l'hôpital de Tinogasta. Si aucune autre information n'a filtrée pour le moment, l'organisation annonce que "la justice de la province de Catamarca à ouvert une enquête afin de déterminer les circonstances de l'accident". C'est donc le premier décès directement lié à la course, et impliquant un concurrent. Deux autres décès sont toutefois à déplorer en marge de la course puisque deux personnes sont mortes électrocutées, durant le montage des différentes installations liées à la course.

Un décès qui vient donc entacher le bilan d'Amaury, qui avait annoncé avant la course que "la sécurité restait la préoccupation majeure des organisateurs du rallye". Pour protéger les spectateurs, l'organisation avait ainsi prévu "une très large campagne d'information à travers les médias", pour prévenir des zones dédiées au public. Pour ce qui est des liaisons, "la vitesse sur les itinéraires devra être conforme à la législation en vigueur et sera sévèrement contrôlée". Des mesures qui n'ont finalement pas suffi, même si des zones d'ombres demeurent sur les circonstances de cet accident.


Pas de poursuites contre le pilote responsable d'une mort dans le Dakar
LE MONDE.FR | 06.01.10 | 10h48 ? Mis à jour le 06.01.10 | 11h18

La justice argentine a décidé de classer l'affaire et de ne pas engager de poursuites contre le pilote allemand Mirco Schultis, impliqué dans l'accident qui a causé la mort d'une spectatrice, samedi, lors de la première étape du Dakar 2010. "Une course implique un certain type de conduite, avec les risques que cela comporte, et la spectatrice [tuée] se trouvait dans une zone non autorisée, où toute personne pouvait raisonnablement imaginer ce qui pouvait arriver", a expliqué le procureur de Rio Cuarto, Walter Guzman, à la presse.

Un responsable de la police avait expliqué, samedi, les circonstances du drame : "Trois concurrents sont arrivés dans un virage. Deux d'entre eux ont essayé de le négocier. Mais le nuage de poussière [dû à leur passage] a empêché [le troisième] de bien voir. Et il est sorti trop large." Dans cet accident, outre la spectatrice de 28 ans qui a été tuée, quatre personnes ont été blessées. Schultis a aussitôt abandonné la course.

La réputation du Dakar, déjà largement écornée, notamment après la mort d'un concurrent en 2009, se trouve davantage ternie. "La fatalité est là", plaide Etienne Lavigne, le directeur du Dakar.
© Le Monde.fr

AFP, le 03/01/2010

Le Dakar 2010 endeuillé dès la 1ère étape par le décès d'une spectatrice

La première étape du Dakar-2010 a été endeuillée samedi par la sortie de route d'un 4x4 qui a percuté des spectateurs, tuant une femme de 28 ans et faisant quatre blessés.
La victime, Sonia Natalia Gallardo, est décédée samedi après-midi à l'hôpital de Cordoba.

"Elle souffrait de graves traumatismes crâniens, mais aussi à l'abdomen et au pelvis. Elle a subi deux arrêts cardiaques lors du transfert. Malgré les soins prodigués à son arrivée à l'hôpital, elle est décédée peu après", avait annoncé Norberto Brusa, médecin aux urgences de l'hôpital de Cordoba.

Deux autres blessés ont été transférés en même temps que Mme Gallardo en hélicoptère depuis la province de Rio Cuarto, à 800 km de Buenos Aires. Le premier, "un jeune de 24 ans, présente des fractures graves du tibia et du péroné et son pronostic est réservé", a déclaré le Dr Brusa à la télévision TN.

Le second, un enfant de 9 ans, a été transféré dans un hôpital pour enfants et se trouve "dans un état stable", a-t-il ajouté. Deux autres personnes ont subi des "blessures mineures" dans l'accident, selon le médecin.

"Trois concurrents sont arrivés dans un virage. Deux d'entre eux ont essayé de le négocier. Mais le nuage de poussière [dû à leur passage, NDLR] a empêché le protagoniste (de l'accident) de bien voir. Et il est sorti trop large", a raconté Julio Cesar Berrocal, responsable du dispositif police dans la province de Cordoba.

L'équipage germano-suisse du 4X4 numéro 418, Mirco Schultis et Ulrich Leardi, a alors heurté un groupe de spectateurs "installé dans un secteur non autorisé, dans un champ privé", que "du personnel de police essayait de faire sortir", a ajouté M. Berrocal.

Le pilote est "actuellement entendu. Ils n'a pas été mis en accusation. Dans peu de temps, nous aurons les éclaircissements de la police judiciaire", a annoncé Julio Cesar Berrocal.

Quelque 1600 personnels des forces de l'ordre étaient mobilisés sur la spéciale du jour, alors que "plusieurs milliers de spots" préventifs ont été diffusés "depuis plusieurs semaines", a indiqué Etienne Lavigne, le directeur du Dakar, mentionnant un "dispositif sans précédent".

"Il y a des courses dans tous les pays du monde qui se déroulent bien. Malheureusement, la fatalité est là et c'est un triste accident. On ne peut que le regretter", a-t-il estimé, rappelant que les pistes empruntées samedi accueillaient le rallye d'Argentine, où aucun drame n'a été recensé ces dernières années.

L'accident tombe mal pour ASO (Amaury Sport organisation, le propriétaire du rallye-raid), vivement critiquée après le décès d'un concurrent en 2009, et qui devait faire du Dakar-2010 celui de son rachat en terme de sécurité.

L'an dernier, lors de la première édition latino-américaine de ce rallye, trois personnes avaient perdu la vie: un motard concurrent, Pascal Terry, 49 ans, retrouvé mort trois jours après sa disparition lors de la 2e étape du rallye en Argentine, et deux personnes lors d'un accident de la circulation impliquant un camion de soutien logistique au Chili.


Voilà ce que disent les Mapuches (peuple de la terre) à propos du Dakar par l'intermédiaire de leur « Conseil Assesseur Indigène » :

« Le Rallye Dakar viole les droits du Peuple Mapuche »

« irruption violente et non consultée du Rallye Dakar en Wallmapu ? territoire ancestral mapuche qui comprend une partie des Etats nationaux actuels du Chili et de l'Argentine ? est une triste preuve de la violation systématique de nos droits en tant que peuples originaires d'Amérique. Les capitaux privés et les gouvernements nationaux et provinciaux se sont mis d'accord l'année dernière pour une traversée prédatrice de notre espace territorial, violentant notre relation ancestrale avec le Wallmapu pour alimenter l'une des formes les plus frivoles du marché du tourisme de consommation international : « l'aventure » dans « les étendus déserts sauvages » de cette partie du monde connue et commercialisée sous le nom de Patagonie. Les conversations officielles entre les entreprises privées et le Ministère du Tourisme commencèrent au moins en juillet 2007, selon les informations du gouvernement. Au même moment, ils auraient du mettre en place les mécanismes de consultation préalable, libre et informée des peuples indigènes affectés par le projet tel que l'établit la Convention 169 de l'Organisation Internationale du Travail sur les Peuples Indigènes et Tribaux signée par l'Etat argentin.
Tout le tronçon sud de la traversée du Dakar 2009 se fera en territoire ancestral Mapuche. Et à l'heure de l'arrivée de cette invasion « touristique » aucun de nos peñi (frères), de nos lamngen (soeurs), de nos lof (communautés traditionnelles), de nos organisations a été ni même informé, ni consulté, ce qui constitue une claire violation e la Convention 169, la carte des droits indigènes de l'ONU, l'article 75 de la Constitution Nationale et de la loi intégrale de l'Indigène N°2287, ainsi que de nombreuses législations de protection de l'environnement et du patrimoine génétique, anthropologique et paléontologique. On constate que rien a été fait dans la Province du Rio Negro, et ni dans les provinces voisines qui constituent le Wallmapu et où il existe des populations mapuche organisée socialement et politiquement (?) ».


Mercredi 14 Janvier 2009
Le Dakar à nouveau tourmenté
Par Yannick SAGORIN

Déjà endeuillé par la perte du motard français Pascal Terry la semaine passée et troublé par l'accident du tandem Green-Harrison en début de course, le Dakar 2009 a déploré mardi un nouveau drame. Victime d'une lourde chute au kilomètre 160 de la dixième étape, le pilote espagnol Cristobal Guerrero, 48 ans, a été admis dans un état grave à l'hôpital de Copiapo.

Fallait-il y voir un signe ? Ce matin, à l'heure du départ de la 10ème étape du Dakar 2009, un épais brouillard avait envahi le bivouac, clouant au sol les hélicoptères, ceux de l'organisation comme ceux des équipes médicales. Un caprice de la météo qui n'avait fait que différer le retour aux affaires des pilotes, alors que la direction de course, déjà, avait procédé à une modification du parcours, en tronquant la boucle Copiapo-Copiapo, la plus longue spéciale de ce premier Dakar sud-américain (666 km initialement), de 200 bons kilomètres. La faute à une faible portance du sable constatée par les ouvreurs dans le dernier tronçon de l'étape.

Des précautions qui n'ont hélas pas épargné au rallye un nouvel accident grave. Alors qu'il s'apprête à effacer son 160e kilomètre de la journée dans les monts sablonneux du désert d'Atacama, le motard espagnol Cristobal Guerrero chute lourdement et perd connaissance. A son arrivée sur les lieux de l'incident, la première équipe de secours, alertée par l'iritrack de la KTM 525 du team catalan Epsilon, ne peut que constater l'état grave du pilote amateur, plongé dans un coma profond.

"Un pronostic vital très engagé" Cristobal Guerrero est alors immédiatement évacué sur l'hôpital chilien de Copiapo. Là-bas, le premier scanner subi par le motard andalou révèle qu'il souffre d'un oedème cérébral. "Les examens pratiqués ont conduit les médecins à constater que le pronostic vital était très engagé", précise ce soir un communiqué de l'organisation. Père de quatre enfants, dont deux champions d'enduro, Cristobal Guerrero, 48 ans, a pris le départ de son tout premier Dakar le 3 janvier dernier à Buenos Aires.

Aujourd'hui entre la vie et la mort, il incarne déjà la quatrième victime de ce Dakar 2009 parmi les concurrents. Dès la première étape, les deux automobilistes britanniques Paul Green et Matthew Harrison avaient été plongés dans un coma artificiel six jours durant après un accident en spéciale. Le lendemain, le motard français Pascal Terry avait disparu, retrouvé sans vie près de trois jours après le déclenchement de sa balise de détresse. Hors course, un accident de la route impliquant un camion de l'organisation a par ailleurs fait deux morts le week-end dernier.

2008 © Le Journal du Dimanche


Dakar 2009
Un spectateur heurté par un concurrent
17.01.2009, 17h56

Un spectateur se trouve dans un « état grave » après avoir été heurté par un concurrent lors de la 14e et dernière étape du Dakar-2009, a annoncé l'organisation du rallye, samedi à Buenos Aires.

« Au cours de la spéciale de la 14e étape, reliant Cordoba à Buenos Aires, un accident impliquant le concurrent n° 324 (le Français Eric Vigouroux) et un spectateur s'est produit à 7 km de l'arrivée. Agé de 29 ans, le spectateur souffre d'un traumatisme cranien », explique un communiqué des organisateurs qui ajoute que son état a été jugé comme « grave ».

Transféré à l'hôpital de Rosario, l'homme doit passer des examens complémentaires pour juger de la gravité de la blessure.

Il s'agit du premier accident grave impliquant des spectateurs depuis le début de l'épreuve, partie le 3 janvier de Buenos Aires.

En début de course, un enfant avait été victime d'une fracture du fémur. [il faut donc considérer que ce n'est pas un accident grave. Ne parlons même pas de la femme qui a été renversée juste avant le début de l'épreuve lors de la « parade », NDLR]

Leparisien.fr avec AFP
© Le Parisien, 2007


Des motards du Dakar renoncent, pour "ne pas mourir"
LE MONDE | 12.01.09 | 15h12  Mis à jour le 12.01.09 | 15h12
LA SERENA (CHILI) ENVOYÉ SPÉCIAL

Le pilote de moto Dominique Marcant n'a pas eu besoin de la journée de repos accordée aux concurrents du Dakar, samedi 10 janvier, à l'issue de la 7e journée de course. Il avait de toute façon décidé d'abandonner, après la 4e étape, pourtant en aussi bonne forme que sa moto. Que les Espagnols Carlos Sainz (Volkswagen), en voiture, et Marc Coma (KTM), en moto, soient les mieux placés pour l'emporter n'est plus son affaire.

"Je ne voulais pas mourir ici", explique Dominique Marcant, qui faisait partie de la même équipe que Pascal Terry, mort le 4 janvier dans des conditions pas encore clarifiées. L'organisation des secours est mise en cause. "Je suis revenu chez moi parce que j'ai vu trop de motards percutés par des voitures et je me sentais en danger, raconte Dominique Marcant. Il y a des pistes très étroites où on est à la merci de voitures, qui vont très vite. J'ai dit à ASO (Amaury Sport Organisation, organisateur de l'épreuve) que j'étais dégoûté, mais visiblement ce n'était pas un problème pour eux. Ce sont pourtant des gens sérieux. Comme beaucoup, je suis venu chercher du rêve et de la solidarité et je n'ai trouvé qu'une ambiance pourrie."

Ce propriétaire d'un magasin de motos à Hazebrouck (Nord-Pas-de-Calais), qui a plusieurs Paris-Dakar à son actif et était 67e avant son abandon, assure qu'il n'est pas le seul à penser cela. Il cite d'autres motards, rencontrés notamment dans l'avion de retour, victimes de voitures ou même de camions.

Franck Libbrecht, trois Dakar dans les bottes, a lui aussi abandonné, mais reste sur la course, pour assister ses compagnons d'équipe. Arrêté sur le bord de la piste lors de la 4e journée, il a vu la Volkswagen de Carlos Sainz rouler sur la roue de sa moto. Il a tout de même fini l'étape, mais s'est arrêté là. "J'ai pris peur et je veux revenir entier à la maison", explique-t-il. Chez Volkswagen, on considère que ce sont "les conditions de course" et qu'il est difficile d'établir les responsabilités dans ce genre de cas.

Franck Libbrecht explique en outre qu'il n'était pas au courant de l'abandon d'autres motards pour les mêmes raisons que les siennes. "ASO a toujours été très discret sur ces sujets", constate-t-il.

"COMME DES CONS"
Pour Eric Lavigne, directeur de la course, il n'y a pas de problème. "Les coureurs nous font confiance, ils savent que le Dakar est la course la plus sécurisée au monde, estime-t-il. Les pilotes qui viennent connaissent parfaitement les conditions."

Selon Patrick Arnoult, un autre pilote, classé 64e dimanche, la coexistence des "poireaux" et des professionnels fait la force du Dakar, bien que cela crée des "problèmes récurrents" : "Avec tous les enjeux économiques, les pros sont prêts à tout. On devrait leur mettre des amendes et des pénalités en temps et ils devraient payer les dégâts qu'ils causent. Mais l'organisation reste neutre, c'est aux pilotes de se débrouiller. Moi, je sais que je prends des risques mais je continue, c'est le côté magique du Dakar : on y retourne à chaque fois comme des cons, sans penser à nos familles."

Ainsi va le Dakar, qui a reçu samedi la visite de Michelle Bachelet, présidente du Chili, à la tête d'une importante délégation enthousiaste. D'autres Chiliens ne montraient cependant pas le même entrain, tels ces militants écologistes qui ont manifesté contre la tenue du rallye, sous les sifflets du public.

Jean-Louis Aragon
Article paru dans l'édition du 13.01.09.